Quartiers de la ville de Grenade – Où vivre ?
Où vivre à Grenade ? Il y a un an, nous avons fait un tour d’horizon des différents quartiers de Grenade lors de notre recherche d’appartement.
Chaque quartier présente ses propres particularités. Par exemple, certains aspects de Realejo (l’un des plus prisés de Grenade) me plaisent beaucoup… tandis que d’autres me dépriment profondément. Je vous présenterai les principaux quartiers de Grenade et vous parlerai également de quelques-uns de mes endroits préférés.
Je vous expliquerai aussi les points importants à prendre en compte pour louer un logement à Grenade. Car ce n’est pas une mince affaire et nous avons failli abandonner, tant la recherche était ardue. Le marché locatif de Grenade est assez particulier.

Où habiter à Grenade ?
Realejo
Realejo est l’un des quartiers les plus populaires de Grenade. Situé en plein centre-ville, il est juste à côté de l’Alhambra. C’est un quartier animé, dense et majoritairement vallonné, regorgeant de beaux bâtiments historiques et de places charmantes (il s’agissait autrefois du quartier juif). Si certains immeubles ont été rénovés, d’autres mériteraient un rafraîchissement. Les rues sont étroites et de petits bus urbains y circulent en direction de l’Alhambra. On y trouve de jolies places avec des bars à tapas et des églises (l’Iglesia de Santo Domingo est magnifique et souvent méconnue).

Se garer est un problème ici, et c’est bruyant. Étant un quartier ancien, on n’y trouve pas beaucoup de grands supermarchés, mais une multitude de petites boutiques. Les prix y sont élevés car c’est un quartier prisé. Les points positifs sont sa situation en plein cœur de la vie grenadine (nombreux bars et restaurants) et sa proximité immédiate avec l’Alhambra.
Un rapide coup d’œil sur Idealista indique un loyer moyen d’environ 1 000 euros par mois pour un bel appartement de deux chambres en étage élevé (novembre 2025).
Comme dans tous les quartiers, Realejo présente des variations. J’aime particulièrement la partie est, près de la Calle Pavaneras, qui a un charme fou. En revanche, je n’apprécie pas du tout l’extrémité sud-ouest, les rues de part et d’autre de la Carrera de la Virgen (que j’appelle la version grenadine des Ramblas). Bien que ce soit la partie la plus pratique du quartier, étant donné sa proximité avec Corte Inglés et Mercadona, elle regorge de rues sans âme et d’immeubles qui ont cruellement besoin d’être rénovés.

Centro
Un autre quartier très prisé. La Gran Vía abrite certaines des propriétés les plus prestigieuses de Grenade et la plupart des hôtels de luxe de la ville. Vous y découvrirez de nombreux bâtiments historiques magnifiques autour de la cathédrale et de la place Bib-Rambla. C’est assurément un très beau quartier, si votre budget le permet… Attention cependant, il est très fréquenté, tant par les locaux que par les touristes. Ce n’est pas non plus l’endroit idéal pour faire ses courses au quotidien. Mais c’est un quartier charmant, avec ses places animées de bars, cafés et restaurants. S’y promener est toujours un plaisir.

Comme à Realejo, prévoyez environ 1 000 euros par mois pour un bel appartement de deux chambres à un étage élevé (novembre 2025). Mais, comme à Realejo, trouver un appartement peut s’avérer difficile.
Le centre-ville devient plus « moderne » en allant vers l’ouest, en direction de Camino de Ronda (par « moderne », on entend des immeubles de style années 1970 peu esthétiques, la plupart de cinq à sept étages). Ce quartier est populaire et regorge de commerces, de restaurants et de bars. La Calle Recogidas est l’une des rues les plus animées de Grenade, avec de nombreux magasins, banques, cabinets dentaires, etc.

Ronda
Le quartier Centro se transforme en quartier Ronda à l’intersection de Camino de Ronda. On y trouve une station de tramway (appelée Metro de Granada, mais il s’agit en réalité d’une ligne de tramway avec plusieurs stations souterraines, dont celle de Recogidas) à l’angle de Calle Recogidas et de Camino de Ronda.
L’artère principale du quartier Ronda est Camino de Ronda, qui correspond à la description que j’ai faite du bas de Centro : animé, populaire, regorgeant de commerces, de restaurants et de bars. Les bus circulent le long de la rue, tandis que le tramway passe en dessous. Les bâtiments datent des années 1970. Le quartier a une ambiance très locale et urbaine, si c’est ce que vous recherchez.
Plus à l’ouest, Ronda devient plus résidentiel et constitue une option pour ceux qui recherchent un cadre plus calme et moins cher. Il est apprécié des familles et des étudiants.

L’Albaicin et le Sacromonte
L’Albaicin est l’ancien quartier mauresque de Grenade et le quartier le plus visité, avec ses ruelles pavées, ses vues imprenables (sur l’Alhambra) et ses bâtiments historiques. L’Albaicin est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le principal inconvénient de l’Albaicin est qu’il est très difficile d’y vivre. On n’y trouve pas de grandes surfaces, l’accès en voiture et le stationnement sont compliqués, il y a beaucoup de touristes et de nombreux escaliers (dans de nombreux endroits, l’Albaicin n’est accessible qu’à pied). De plus, son statut de site UNESCO impose de nombreuses restrictions quant aux travaux de rénovation des bâtiments.
Malgré ces inconvénients, l’Albaicin possède un charme indéniable. On y trouve des habitants, dont certains vivent dans des bâtiments magnifiquement restaurés.

Sacromonte fait techniquement partie du Grand Albaicín, mais se présente plutôt comme une longue rue d’où partent des escaliers abrupts et des ruelles menant à des maisons blanchies à la chaux, dont beaucoup sont construites à flanc de falaise. Si vivre dans une maison troglodyte est un rêve que vous avez toujours caressé, c’est l’endroit idéal.
Autrefois habité par des gitans, le quartier conserve des traces de leur culture au musée des maisons troglodytes de Sacromonte et dans les nombreux lieux où sont donnés des spectacles de flamenco (la plupart dans des maisons troglodytes). Je connais des étrangers qui ont acheté des maisons troglodytes et les ont rénovées avec tout le confort moderne.
Cependant, Sacromonte reste très difficile d’accès et n’est pas à la portée de tous.

Zaidin
Voici où nous habitons à Grenade.
Zaidin est l’un des quartiers les plus grands et les plus peuplés de Grenade. C’est un mélange : près du fleuve, les habitations sont assez denses. En s’enfonçant dans le quartier, la densité diminue, mais les immeubles s’élèvent. Plus loin, on trouve des zones résidentielles avec des bâtiments de faible hauteur. Bref, il y a un peu de tout.

Bien que situé en dehors du centre-ville, le quartier est en grande partie à proximité du centre de Grenade. Il nous faut 15 minutes à pied depuis chez nous (à côté de l’arrêt de tram Hipica) pour rejoindre le centre. Le tram traverse le quartier (nous permettant de rejoindre la gare et la gare routière, ou, dans l’autre direction, le centre commercial Nevada). De nombreux bus y circulent également. Si vous avez une voiture, le quartier est moderne et suffisamment résidentiel pour circuler et se garer facilement. Enfin, vous trouverez toutes les commodités du quotidien : plusieurs supermarchés, de nombreux restaurants, bars à tapas, cafés, etc. C’est un quartier très pratique où vivre et, de plus, les prix sont raisonnables (nous avons trouvé un appartement de trois chambres au 10e étage pour 800 euros).
Les inconvénients ? Eh bien, le quartier n’est pas en plein centre et n’est pas particulièrement beau. Il n’est pas laid, mais il n’est pas beau non plus.
P.S. Après 18 mois passés ici, nous apprécions beaucoup le quartier autour de l’arrêt de tram Andrés Segovia. On y trouve des immeubles d’appartements un peu plus modernes, de nombreux restaurants et bars branchés (dont notre restaurant de sushis préféré), un complexe sportif juste en face, et toutes les commodités de notre ancien quartier (à seulement 10 minutes à pied).

Genil
Le quartier juste à côté de Zaidin. C’est d’ailleurs notre quartier préféré à Grenade… On a essayé de trouver un appartement dans le coin, mais rien ne nous convenait.
Genil est plus résidentiel que Zaidin et offre plus d’espaces verts. L’une de nos rues préférées est l’Avenida de Cervantes, une jolie rue bordée d’arbres, de maisons modernes de plain-pied (ainsi que de tours) et de nombreux petits commerces. Mais le clou du spectacle, pour nous, c’est Bola de Oro, un quartier de Genil qui longe le fleuve. On y croise des gens qui flânent, font leur jogging ou promènent leur chien. Il y a un immense complexe sportif où l’on peut jouer au tennis, au basket ou pratiquer plein d’autres activités. Et le centre de Grenade est à seulement 15 minutes à pied.
Le point négatif de Genil ? Il n’y a pas de grands supermarchés (le plus proche est Mercadona, à environ 15 minutes à pied). On y trouve cependant des supérettes comme Coviran et Tu Super.

Beiro
Beiro est un quartier très hétéroclite. C’est un quartier prisé des étudiants grâce au campus de l’Université de Grenade (un espace vert très propre, juste à côté du monastère de la Chartreuse). Par endroits, il est très urbain et animé (et peu attrayant), tandis qu’à d’autres (comme autour des arènes), il est plutôt agréable. La promenade sur l’avenue de la Constitución, de l’arrêt de tramway Caleta jusqu’aux Jardines del Triunfo, est l’une des plus belles de Grenade. Comme je le disais, c’est un quartier contrasté, le sud étant plus charmant que le nord.


Granada a un marché immobilier difficile
Plusieurs facteurs rendent le marché immobilier de Grenade complexe.
Premièrement, Grenade est une ville étudiante et de nombreux appartements sont réservés aux étudiants. Ces logements sont soumis à des baux de courte durée (Arrendamiento para Uso Distinto de Vivienda), d’une durée maximale d’un an, non renouvelables, et ne bénéficient pas de la protection des locataires prévue par la LAU (Ley de Arrendamientos Urbanos, loi sur les baux urbains). Les propriétaires qui louent à des étudiants ne sont pas intéressés par la location à long terme, et encore moins par la location à des étrangers.
Deuxièmement, de nombreux propriétaires exigent un justificatif de revenus (« nómina », soit une fiche de paie). La plupart des expatriés plus âgés (comme nous) ne travaillent plus et n’ont pas de fiche de paie. Même avec un compte en banque bien garni, les propriétaires ne vous remarqueront même pas : ils veulent un justificatif de revenus. Bien souvent, ce n’est pas par mauvaise volonté, mais parce que les propriétaires ont souscrit une assurance locataire auprès d’un établissement financier qui les oblige à obtenir un justificatif de domicile (nómina) du locataire. Dans les villes côtières prisées des expatriés, ce n’est pas un problème car le marché est différent et les propriétaires sont habitués à louer à des étrangers. Mais à l’intérieur des terres, c’est différent – et c’est particulièrement difficile à Grenade car, en plus d’exiger un justificatif de domicile, le marché locatif y est très concurrentiel.
Comme je l’ai mentionné plus haut, nous avons failli abandonner l’idée de trouver un appartement à Grenade. Comment avons-nous fait ? Nous avons proposé de payer six mois de loyer d’avance. Cette proposition nous a permis d’obtenir des visites. Finalement, nous avons eu de la chance : l’appartement que nous louons appartient à un ancien employé du ministère de l’Immigration. Il connaissait notre situation, étant donné que nous étions ici avec un visa non lucratif, et comprenait pourquoi nous n’avions pas de nomina. Il était également ravi de recevoir six mois de loyer d’avance.
Cet article détaille notre expérience de recherche d’appartement à Grenade : Trouver un appartement à Grenade. Leçons apprises.
Cet article est également à lire absolument avant de signer un contrat de location : Vos droits en matière de location en Espagne (et les points à surveiller).
Quelques conseils supplémentaires pour louer un appartement à Grenade :
- Grenade est froide en hiver et chaude en été. Assurez-vous d’avoir le chauffage et la climatisation (remarque : nous n’avions pas la climatisation. Je ne sais pas comment nous avons pu passer à côté lors de notre visite, mais à ce moment-là, nous étions vraiment pressés de trouver un logement).
- Grenade n’est pas très grande et se visite facilement à pied. Ne vous laissez pas dissuader par l’idée de loger à Zaidín ou Beiro : le centre-ville n’est qu’à 15 ou 20 minutes de marche. De plus, les transports en commun sont excellents, avec des bus passant la plupart des fois toutes les 10 à 15 minutes.
- Si vous avez une voiture, je vous conseille vivement de bien réfléchir avant de louer un appartement dans le centre, le Realejo ou l’Albaicin. Le problème ne se limite pas à la conduite (rues étroites), mais inclut également le manque de places de stationnement.
Plus: Notre coût de la vie à Grenade (2025)


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